En bref
- Le moustique tigre (Aedes albopictus) est désormais présent dans la majorité des régions françaises.
- Il pique surtout le jour (matin et fin d’après-midi) et adore les petits volumes d’eau autour des habitations.
- Les transmissions autochtones de dengue restent ponctuelles, mais la prévention jour & nuit est essentielle en été.
Chaque été, la même question revient : où en est le moustique tigre en France et comment s’en protéger efficacement ? Ce guide rassemble l’essentiel pour 2025 : carte d’implantation, périodes d’activité, reconnaissance des piqûres, symptômes à surveiller (dont la dengue) et bonnes pratiques chez soi et en extérieur.
Carte & progression 2025
Aedes albopictus a conquis la plupart des grandes agglomérations et progresse vers le nord et l’ouest. En ville, il trouve tout ce dont il a besoin dans les contenants domestiques : coupelles d’arrosage, seaux, jouets, bâches, récupérateurs d’eau mal couverts, rigoles et gouttières obstruées. Les épisodes de pluies orageuses suivies de chaleur favorisent des éclosions rapides.
Même si la densité varie selon les quartiers, un principe se vérifie partout : sur 100 piqûres “ressenties” dans une rue, une grande partie est liée à des gîtes très proches des logements. D’où l’importance de la tournée hebdomadaire anti-gîtes.
Quand ça pique ? Les périodes à retenir
- Avril → novembre selon régions, avec un pic estival et un regain début d’automne.
- Journée (moustique tigre) : protection matin & fin d’après-midi ; nuit (Culex/Anopheles) : moustiquaires/clim.
- Après orage : passage immédiat sur les gîtes (coupelles, bâches, rigoles, toits-terrasses).
Reconnaître piqûres & symptômes (à surveiller)
La piqûre de moustique tigre provoque en général un bouton rouge prurigineux (qui gratte), parfois entouré d’une plaque plus large. Gratter entretient l’inflammation et peut surinfecter. En cas de réaction importante, demande conseil à un professionnel de santé.
Dengue : fièvre, courbatures, céphalées, parfois douleurs rétro-orbitales et éruption cutanée. Si tu reviens d’une zone à risque (ou qu’un cas a été signalé près de chez toi) et que tu présentes ces symptômes, consulte rapidement. L’hydratation et le repos sont essentiels ; évite l’aspirine sans avis médical.
Prévention efficace : ce qui marche vraiment
Protection individuelle
- Répulsifs homologués (selon notice et âge) : icaridine/picaridine 20–30 %, DEET 20–30 % (max 30 % courant), IR3535 20–35 %, PMD/Citriodiol 30–40 %.
- Vêtements : clairs, couvrants, tissés serrés ; option textile traité perméthrine pour l’extérieur.
- Moustiquaires (fenêtres/lit) + ventilation/climatisation : double effet (gêne du vol + dilution des odeurs).
Habitudes qui font la différence
- Après pluie : tournée express (vider, retourner, couvrir, nettoyer rigoles).
- Éclairage extérieur : spectre chaud (≤ 3000 K), orienté au sol, éloigné des portes et fenêtres.
- Sport/soirée : vêtements secs, limiter parfums très odorants, répulsif à portée.
À la maison : casser les gîtes en 15 minutes
- Coupelles : remplacer par du sable humide ou vider tous les 3–5 jours.
- Récupérateurs : moustiquaire fine bien tendue sous couvercle + trop-plein dirigé.
- Gouttières/rigoles : retirer feuilles/débris et tester l’écoulement après arrosage.
- Jouets/bâches/seaux : ranger à la verticale pour éviter poches d’eau.
Les larves se développent dans une eau stagnante en moins d’une semaine. Casser le cycle chaque semaine réduit fortement la nuisance autour du logement.
Infos locales par ville
Les nuisances varient selon les quartiers, la densité végétale, la topographie et l’entretien des extérieurs. Retrouve nos fiches locales :
- Moustiques à Lille — zones humides urbaines, berges et jardins.
- Moustiques à Bordeaux — Garonne, parcs et quartiers résidentiels.
- Moustiques à Marseille — littoral, calanques, jardins et terrasses.
- Moustiques à Amiens — Hortillonnages & berges de Somme.
- Moustiques à Arras — Scarpe, citadelle & parcs.
Et consulte la carte des signalements près de chez toi.
FAQ
Le moustique tigre transmet-il toujours la dengue ?
Non. La transmission nécessite la circulation du virus. Des cas autochtones peuvent survenir ponctuellement ; l’important est d’appliquer la protection jour & nuit et de supprimer les gîtes.
Répulsifs “naturels” : efficaces ?
Certains actifs d’origine végétale (PMD/Citriodiol) sont homologués. Les huiles essentielles non homologuées sont moins prévisibles et plus irritantes. Suis la notice et adapte à l’âge/situation.
Bracelets/ultrasons : bonne idée ?
Les preuves d’efficacité sont faibles. Priorité aux répulsifs homologués, vêtements couvrants, moustiquaires et suppression des eaux stagnantes.