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Fiche espèce

Aedes aegypti (moustique jaune)

Nom scientifique : Aedes aegypti

En bref : le « moustique jaune » est Aedes aegypti. En France, il concerne surtout l’Outre-mer. En métropole, les nuisances estivales sont liées principalement au moustique tigre (Aedes albopictus) et à des Culex. Prévention : conseils anti-moustiques + carte des signalements.

En bref

  • Alias : « moustique jaune », moustique de la fièvre jaune, Aedes aegypti.
  • Aspect : corps sombre, anneaux blancs aux pattes et motif en lyre sur le thorax (signe distinctif).
  • Comportement : anthropophile (attiré par l’humain), pique surtout en journée, volontiers en intérieur.
  • Gîtes larvaires : petits contenants d’eau claire à proximité des habitations (soucoupes, seaux, récupérateurs non couverts).
  • Rôle sanitaire : vecteur majeur de la fièvre jaune, mais aussi de la dengue, du chikungunya et de Zika selon la circulation virale.

Requêtes visées : aedes aegypti, moustique jaune, moustique aedes aegypti, moustique jaune france. Nous clarifions aussi l’expression ambiguë « moustique tigre jaune ».

Identification : reconnaître le « moustique jaune »

Aedes aegypti est un moustique de petite taille (≈4–6 mm) au contraste noir et blanc. Son signe distinctif le plus utile pour l’identification de terrain est le motif en lyre dessiné en clair sur le thorax : deux lignes courbes qui évoquent un instrument de musique. Les anneaux blancs sur les pattes sont nets, la silhouette est fine et nerveuse. À l’inverse du moustique commun (Culex) souvent brun et nocturne, aegypti est actif le jour et se rapproche des zones habitées, parfois jusqu’à l’intérieur des logements.

  • Tête/Thorax : motif en lyre bien marqué ; yeux rapprochés, trompe fine.
  • Pattes : alternance noir/blanc très visible (anneaux).
  • Abdomen : sombre, segmenté ; femelle munie d’un appareil piqueur.
  • Taille réelle : de l’ordre de quelques millimètres ; plus petit qu’une abeille et proche du moustique tigre.

On confond parfois le « moustique jaune » avec le moustique tigre (Aedes albopictus) : tous deux montrent des anneaux blancs. Mais chez le moustique tigre, le thorax porte une ligne dorsale blanche unique, alors que aegypti présente la fameuse lyre. Si vous cherchez « moustique tigre jaune », il s’agit en général d’une confusion entre ces deux espèces.

Présence en France / zones d’implantation

Le moustique aedes aegypti est originaire d’Afrique mais s’est largement diffusé dans les régions tropicales et subtropicales. Dans le contexte français, on parle couramment de « moustique jaune France » pour évoquer les territoires d’Outre-mer (où il peut être implanté et faire l’objet d’une surveillance active). En France métropolitaine, l’espèce n’est pas considérée comme implantée durablement : les problématiques estivales concernent surtout Aedes albopictus (moustique tigre), bien installé, et plusieurs espèces de Culex.

Cette distinction est importante pour la prévention : en métropole, l’objectif prioritaire reste la maîtrise des gîtes domestiques et la protection contre les espèces présentes localement (notamment le moustique tigre). En Outre-mer, la stratégie inclut aussi des mesures renforcées liées au risque de fièvre jaune ou de dengue, en coordination avec les autorités sanitaires.

Périodes d’activité

Aedes aegypti est diurne, avec des pics le matin et en fin d’après-midi. En climat chaud, l’activité peut se maintenir presque toute l’année, à proximité de l’habitat humain où l’espèce trouve à la fois des hôtes et des petits contenants d’eau (couverts de pots, réserves, seaux oubliés). Dans les milieux urbains, l’espèce tire parti des infrastructures et des habitudes domestiques : tout récipient retenant de l’eau claire plus de quelques jours peut devenir un gîte larvaire.

Risques sanitaires (fièvre jaune, dengue, chikungunya, Zika)

Historiquement associé à la fièvre jaune (d’où le nom « moustique jaune »), Aedes aegypti est aussi un vecteur reconnu de la dengue, du chikungunya et de Zika. Le risque dépend de la circulation virale locale et des introductions éventuelles (voyageurs infectés). Les symptômes d’alerte après des piqûres en zone à risque incluent une fièvre inexpliquée, des courbatures, des céphalées ou des éruptions cutanées ; en cas de doute, consultez rapidement un professionnel de santé et mentionnez vos déplacements.

La lutte contre ces maladies repose sur un triptyque : réduction des gîtes (assainissement de l’environnement proche), protection individuelle (vêtements couvrants, répulsifs adaptés, moustiquaires) et surveillance (signalements, coordination sanitaire). En Outre-mer, des campagnes de démoustication peuvent compléter l’action citoyenne.

Prévention & lutte

Que vous soyez en métropole ou en Outre-mer, la meilleure façon de faire reculer le moustique aedes aegypti et ses cousins consiste à assécher les gîtes et à vous protéger pendant les périodes d’activité.

Autour de la maison

  • Videz ou couvrez chaque semaine les petites réserves d’eau (coupelles, seaux, arrosoirs, récupérateurs non couverts).
  • Entretenez gouttières, regards et zones de ruissellement, où de petites poches d’eau peuvent durer.
  • Rangez les objets extérieurs pouvant retenir l’eau (jouets, bâches, pneus) ; percez si besoin pour l’écoulement.
  • Changez l’eau des vases et des abreuvoirs très régulièrement.

Protection personnelle

  • Privilégiez des vêtements couvrants et clairs, surtout le matin et en fin d’après-midi.
  • Utilisez un répulsif cutané homologué (DEET, icaridine, IR3535, PMD) selon les recommandations et l’âge.
  • Installez des moustiquaires (fenêtres, lits en cas de forte nuisance) et favorisez la ventilation.

Moustique jaune vs moustique tigre (et moustique commun)

CritèreAedes aegypti
(moustique jaune)
Aedes albopictus
(moustique tigre)
Culex spp.
(moustique commun)
Taille≈ 4–6 mm≈ 5–8 mm≈ 5–7 mm
ThoraxMotif en lyre clairLigne dorsale blancheBrun uniforme
PattesAnneaux blancsAnneaux blancsPeu contrastées
ActivitéJour (matin/fin d’apr.)Jour (matin/fin d’apr.)Nuit
Habitat larvairePetits contenants d’eau clairePetits contenants d’eauPièces d’eau variées
Risque sanitaireFièvre jaune, dengue, chik., ZikaDengue, chik., Zika (selon contexte)Nuisance surtout

Cette section vise aussi les requêtes ambiguës comme « moustique tigre jaune », en expliquant la différence entre les deux espèces d’Aedes.

FAQ

Qu’appelle-t-on « moustique jaune » ?

C’est un autre nom d’Aedes aegypti, vecteur historique de la fièvre jaune. Le moustique n’est pas jaune : l’appellation vient de la maladie.

Le « moustique tigre jaune » existe-t-il ?

Non. On confond souvent deux espèces : le moustique tigre est Aedes albopictus (ligne dorsale blanche), et le moustique jaune est Aedes aegypti (motif en lyre).

Aedes aegypti est-il présent en France ?

Il concerne surtout l’Outre-mer. En France métropolitaine, l’espèce n’est pas implantée durablement ; la nuisance estivale est dominée par Aedes albopictus (moustique tigre).

Quand pique le « moustique aedes aegypti » ?

Plutôt le jour, avec des pics matin et fin d’après-midi, notamment autour des habitations.

Comment réduire le risque de dengue/chikungunya/Zika ?

Assécher les gîtes (eaux stagnantes), porter des vêtements couvrants, utiliser un répulsif homologué et consulter en cas de fièvre après des piqûres ou un voyage en zone à circulation virale.

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