En bref
- Actif surtout la nuit, bourdonnement audible.
- Pond sur eaux stagnantes (bacs, gouttières, regards, soucoupes).
- Peut piquer l’homme mais cible aussi oiseaux et mammifères.
- Vecteur potentiel du virus du Nil occidental (WNV).
Reconnaissable à sa livrée uniforme brun-gris, le moustique commun est omniprésent dans nos villes et campagnes. Discret le jour, il devient redoutable à la nuit tombée, profitant du moindre volume d’eau stagnante pour se multiplier rapidement après la pluie.
Identification
Le moustique commun est généralement plus grand que le moustique tigre, avec un corps brun uniforme dépourvu de rayures blanches. Les ailes translucides sont légèrement veinées. En vol, on perçoit souvent un bourdonnement.
- Taille : petite à moyenne (quelques millimètres).
- Couleur : brun/gris homogène (sans marquages contrastés).
- Pattes : fines, non annelées de blanc.
- Trompe : allongée, adaptée à la piqûre.
- Antennes : plumeuses chez le mâle, filiformes chez la femelle.
Confusions possibles : autres Culex (ex. C. torrentium) ou certaines Anopheles (position au repos différente). En cas de doute, observe la livrée uniforme et l’absence de bandes blanches.
Habitat & comportement
Culex pipiens affectionne les eaux stagnantes : bacs oubliés, récupérateurs non couverts, gouttières encrassées, regards, mares peu brassées, soucoupes. Il s’adapte très bien aux milieux urbains et périurbains.
- Nocturne : pique surtout la nuit, souvent à l’intérieur en été.
- Repos diurne : endroits ombragés, garages, caves, végétation dense.
- Distance de vol : généralement limitée autour des gîtes.
- Alimentation : femelles hématophages ; mâles nectarivores.
Cycle de vie
Le cycle comporte quatre stades : œuf → larve → nymphe → adulte. La femelle pond des radeaux d’œufs à la surface de l’eau. Les larves respirent en surface, se nourrissent de micro-organismes, puis se transforment en nymphes avant l’émergence.
- Durée : de quelques jours à quelques semaines selon la température.
- Pics : multiplication rapide après épisodes pluvieux suivis de chaleur.
- Hivernation : femelles pouvant hiverner en caves/greniers.
Périodes d’activité
Activité marquée de fin printemps à début automne, avec pic estival. Les piqûres surviennent surtout la nuit ou en soirée. En intérieur chauffé, l’activité peut se prolonger.
Risques sanitaires
En Europe, le moustique commun est un vecteur potentiel du virus du Nil occidental (WNV) transmis entre oiseaux et moustiques. La transmission à l’humain reste peu fréquente mais possible. En cas de symptômes inhabituels après piqûres, consulte.
Prévention & lutte
À la maison et au jardin
- Supprimer les eaux stagnantes : vider/couvrir soucoupes, seaux, bâches, jouets, récupérateurs.
- Entretenir les gouttières et regards (curage, grilles moustiquaires).
- Renouveler l’eau des abreuvoirs/mini-bassins chaque semaine.
- Brassage ou poissons adaptés dans les bassins.
Protection personnelle
- Moustiquaires (fenêtres/lits), répulsifs homologués le soir/la nuit.
- Vêtements couvrants en soirée ; limiter les lumières près des fenêtres ouvertes.
Comparaison avec le moustique tigre
- Aspect : Culex = brun uniforme ; tigre (Aedes albopictus) = rayures blanches.
- Période de piqûre : Culex = surtout la nuit ; tigre = plutôt le jour.
- Milieux : les deux aiment les petites eaux stagnantes ; le tigre est très domestique/urbain.
Voir aussi : Fiche moustique tigre
FAQ
Le moustique commun pique-t-il toute l’année ?
Non. L’activité baisse fortement en hiver. Des femelles peuvent hiverner à l’abri, mais les piqûres sont surtout printanières/estivales.
Où pond-il ses œufs ?
Dans de petits volumes d’eau stagnante : contenants, gouttières, regards, mares calmes, soucoupes… D’où l’importance d’éliminer ces eaux chaque semaine.
Comment réduire les moustiques autour de chez moi ?
Supprimer les eaux stagnantes, couvrir les récupérateurs, entretenir les gouttières, installer des moustiquaires et utiliser des répulsifs agréés en soirée.
Est-ce dangereux ?
La plupart des piqûres entraînent des démangeaisons locales. Culex pipiens peut transmettre le WNV, mais la transmission à l’humain reste rare.