En bref : Le moustique tigre n’est pas un moustique comme les autres. Plus petit, plus agressif et surtout diurne, il s’est implanté dans la majorité des régions françaises. Cet article vous explique les différences entre le moustique et le moustique tigre, leurs comportements, leurs piqûres et les bons réflexes à adopter pour éviter les nuisances et les risques sanitaires.
🦟 Un même insecte… deux comportements très différents
À première vue, moustique et moustique tigre se ressemblent : ce sont tous deux des insectes appartenant à la famille des Culicidés. Pourtant, plusieurs différences les distinguent, tant sur le plan visuel que sur le comportement.
Le moustique commun (souvent du genre Culex) est présent depuis toujours dans nos maisons. Il pique principalement la nuit et se nourrit du sang humain pour assurer la maturation de ses œufs. On le reconnaît à son bourdonnement caractéristique dans la chambre, souvent à l’heure du coucher.
Le moustique tigre (Aedes albopictus), lui, est un envahisseur récent en France. Originaire d’Asie, il s’est adapté aux milieux urbains et se distingue par son corps rayé noir et blanc, d’où son surnom de « tigre ». Contrairement à son cousin nocturne, il pique le jour et s’attaque souvent plusieurs fois de suite à la même personne.
🔍 Reconnaître visuellement le moustique tigre
Le moyen le plus fiable de différencier ces deux insectes est de les observer de près. Le moustique tigre est plus petit (4 à 5 mm), trapu, et ses pattes sont ornées d’anneaux blancs. Une ligne blanche unique traverse le thorax, du haut de la tête jusqu’à l’arrière du dos. Ce contraste noir et blanc est sa signature visuelle.
Le moustique commun est plus grand (jusqu’à 8 mm), uniformément brun ou gris, et moins contrasté. Ses ailes sont légèrement translucides et son vol est plus bruyant.
Tableau comparatif rapide :
| Caractéristique | Moustique commun | Moustique tigre |
|---|---|---|
| Taille | 6 à 8 mm | 3 à 5 mm |
| Couleur | Brun ou gris | Noir et blanc (rayures) |
| Période d’activité | Nuit | Jour |
| Lieu de ponte | Eaux stagnantes naturelles | Petits contenants urbains |
| Maladies possibles | Aucune connue | Dengue, chikungunya, Zika |
🕓 Qui pique quand ?
Le moustique classique est nocturne. Il préfère la fraîcheur du soir et de la nuit, lorsqu’il fait sombre et calme. C’est pourquoi on l’entend souvent dans les chambres ou près des lampes.
Le moustique tigre, lui, est diurne. Il pique dès le matin jusqu’à la fin d’après-midi, avec des pics d’activité vers 9–11h et 16–19h. Il ne vole pas haut et cible les jambes, chevilles et bras. Les piqûres sont souvent multiples et plus douloureuses.
🌍 Une expansion rapide en France
Introduit accidentellement en Europe dans les années 2000, le moustique tigre a conquis plus de 90 % du territoire français. Il s’installe durablement dans les zones urbaines, où les eaux stagnantes sont nombreuses : soucoupes de pots, gouttières, jouets d’enfants, récupérateurs d’eau.
Son cousin, le moustique commun, préfère quant à lui les zones humides naturelles (étangs, marais, fossés) et reste plus présent dans les campagnes et zones boisées.
🧬 Pourquoi le moustique tigre inquiète davantage
Le moustique tigre n’est pas seulement plus présent : il peut aussi être vecteur de maladies tropicales. En piquant une personne infectée puis une autre, il peut transmettre certains virus comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. En France métropolitaine, des cas autochtones sont déjà apparus, ce qui signifie que la transmission s’est faite localement, sans voyage à l’étranger.
Le moustique commun ne transmet pas ces maladies. Ses piqûres sont gênantes, mais elles ne comportent pas de risque viral connu à ce jour.
👃 Les odeurs et le CO₂ : pourquoi certains sont plus piqués que d’autres
Les moustiques, tigres ou non, sont attirés par le dioxyde de carbone que nous rejetons en respirant. Ils détectent aussi certaines odeurs corporelles, notamment celles liées à la sueur ou à la flore bactérienne de la peau. C’est pourquoi deux personnes côte à côte peuvent être piquées très différemment.
Le moustique tigre, quant à lui, est particulièrement sensible à la chaleur corporelle et à la couleur des vêtements. Les couleurs sombres (noir, bleu marine) l’attirent davantage que les tons clairs.
💧 Les bons réflexes de prévention
Pour limiter la prolifération des moustiques, il suffit souvent de gestes simples. Voici les plus efficaces :
- Supprimer les eaux stagnantes : videz les coupelles, seaux, récupérateurs, pneus et gouttières.
- Entretenez vos jardins et balcons : taillez les plantes qui retiennent l’eau.
- Installez des moustiquaires sur les fenêtres et berceaux.
- Utilisez des répulsifs adaptés : DEET, IR3535 ou citriodiol selon les recommandations.
- Privilégiez les vêtements longs et clairs pendant les heures d’activité du moustique tigre.
🌿 Quelles solutions naturelles ?
Si vous souhaitez éviter les produits chimiques, certaines plantes peuvent contribuer à éloigner les moustiques : citronnelle, basilic, lavande, menthe poivrée ou géranium rosat. En pot sur le balcon ou en huile essentielle, elles limitent localement les piqûres, surtout combinées à une moustiquaire.
Le vinaigre blanc et l’huile essentielle d’eucalyptus citronné sont aussi efficaces en diffusion douce. Cependant, aucune solution naturelle n’est aussi durable qu’un bon nettoyage des points d’eau stagnante.
💡 À retenir
- Le moustique tigre est plus petit, plus rayé et pique le jour.
- Le moustique commun est plus grand, pique la nuit et ne transmet pas de maladies tropicales.
- Les deux espèces ont besoin d’eau pour pondre, d’où l’importance d’un entretien régulier des extérieurs.
- Les répulsifs, moustiquaires et gestes simples restent la meilleure prévention.