En bref
- En France, les décès liés aux **moustiques** restent **rares** : certaines années **aucun**, d’autres **quelques cas** au plus (virus du Nil occidental, dengue sévère).
- Dans le monde, les moustiques causent **plus de 700 000 décès/an** (paludisme, dengue, etc.).
- Le **moustique tigre** est implanté dans **la majorité des départements** et peut transmettre **dengue** et **chikungunya**.
- La **prévention citoyenne** (eau stagnante + protection individuelle) reste l’action **la plus efficace**.
Le moustique est l’**animal le plus meurtrier** au monde. En France métropolitaine, la situation est très différente : **peu de décès**, mais un **risque réel** lors de certaines saisons. Le **moustique tigre** progresse, les **automnes doux** prolongent son activité, et des **transmissions locales** de dengue surviennent désormais presque chaque année. La question n’est donc pas seulement « combien de morts ? » mais **comment éviter qu’il y en ait**.
Combien de morts en France ? Un risque faible mais tangible
Les autorités sanitaires françaises signalent régulièrement des **cas autochtones de dengue** et des épisodes de **virus du Nil occidental** dans le sud et ponctuellement ailleurs. La grande majorité des infections évolue **sans gravité** ; cependant, des **formes sévères** peuvent survenir, notamment chez les **personnes âgées** ou fragiles.
Selon les saisons, on observe **zéro** à **quelques décès** au plus, principalement liés au **Nil occidental** (atteintes neurologiques) et très occasionnellement à la **dengue sévère**. Ces chiffres restent **sans commune mesure** avec la mortalité mondiale, mais ils justifient une **vigilance renforcée** : l’aire du moustique tigre s’étend, et la **fenêtre d’activité** s’allonge jusqu’en **novembre** lors d’automnes doux.
Précision importante : en France métropolitaine, il **n’y a pas de paludisme autochtone** ; les cas sont **importés** (voyage), et pris en charge à l’hôpital.
Un fléau mondial qui se chiffre en centaines de milliers de morts
À l’échelle planétaire, les moustiques provoquent **plus de 700 000 décès** par an, essentiellement par **paludisme** (Afrique, Asie), mais aussi par **dengue**, **fièvre jaune** et autres arboviroses. La **densification urbaine**, la **mobilité internationale** et le **changement climatique** favorisent l’expansion des vecteurs dans des zones jusque-là peu concernées.
En Europe, on constate une **augmentation** des transmissions locales de dengue et des épisodes de Nil occidental au fil des étés. D’où l’intérêt, en France, d’une **surveillance entomologique** et d’une **information grand public** très opérationnelle.
Quelles maladies en cause ? Mécanismes et gravité
En métropole, les moustiques d’intérêt pour la santé publique sont principalement :
- Aedes albopictus (moustique tigre) : vecteur de la dengue et du chikungunya (et Zika). Les **formes graves** de dengue restent rares mais possibles ; le chikungunya est **peu létal**, mais peut rendre la **vie quotidienne pénible** (douleurs articulaires prolongées).
- Culex (moustique commun) : vecteur du virus du Nil occidental. La plupart des infections sont **asymptomatiques**, mais des **complications neurologiques** surviennent chez une minorité de personnes, parfois **fatales**.
Pourquoi le risque évolue et peut augmenter localement
- Automnes plus doux : maintien de l’activité des adultes **jusqu’à tard** dans la saison.
- Micro-gîtes urbains : **soucoupes, jouets, gouttières**… les œufs d’Aedes résistent au dessèchement et éclosent à la **prochaine pluie**.
- Voyages : des personnes infectées peuvent **importer** le virus ; piquées par des moustiques locaux, elles alimentent une **chaîne de transmission**.
La **démoustication** (larvicides/adulticides) est **ponctuelle** et encadrée. Elle **réduit** un foyer mais ne remplace jamais la **mobilisation des habitants**. À l’échelle d’un quartier, une routine anti-gîtes hebdomadaire peut **faire chuter** les populations en **10 à 14 jours**.
Prévention : gestes essentiels et concrets
Chez soi
- Vider, **brosser** et ranger les contenants (soucoupes, seaux, jouets, bâches).
- **Couvrir** les récupérateurs (maille ≤ 1 mm) + prévoir un **trop-plein**.
- Nettoyer **gouttières/rigoles** et tester l’écoulement après pluie.
- Installer des **moustiquaires** sur fenêtres/portes et, au besoin, **ciels de lit**.
Sur soi
- Appliquer un **répulsif homologué** (DEET, icaridine, IR3535, PMD) selon la notice.
- Porter des **vêtements longs et clairs** (matin/fin d’après-midi), utiliser des **ventilateurs**.
- Protéger particulièrement les **personnes fébriles** pour éviter le relais local.
Check-list « Éliminer l’eau stagnante » Choisir un répulsif Voir les signalements près de chez moi
Surveillance & rôle des habitants
Chaque signalement sur la carte AlerteMoustique aide à **prioriser** les interventions et à **informer** rapidement le voisinage. En **copropriété**, proposez une tournée **hebdomadaire** anti-gîtes (courettes, jardinières, toitures-terrasses). La **coordination** locale, plus que tout, fait baisser la nuisance et donc le risque de **formes graves**.
FAQ
Les moustiques font-ils des morts en France ?
Oui, **rarement**, mais des décès surviennent certaines années, surtout liés au **virus du Nil occidental** (complications neurologiques) et, plus ponctuellement, à des formes **graves de dengue**.
De combien parle-t-on ?
L’ordre de grandeur est de **quelques décès au plus** certaines années, et parfois **aucun** selon la saison et les régions. Rien à voir avec les centaines de milliers de morts **dans le monde** (paludisme, dengue sévère).
Qui est le plus à risque de forme grave ?
Les **personnes âgées**, **immunodéprimées**, enceintes ou avec comorbidités. Mais chacun peut contribuer à réduire le risque en **évitant les piqûres** et en **supprimant l’eau stagnante**.
Que faire pour réduire le risque autour de chez moi ?
Routine **anti-gîtes** hebdomadaire, **moustiquaires** (fenêtres/portes/lits), **répulsifs homologués** en extérieur, et **signalements** des foyers sur la carte AlerteMoustique.