À savoir : « moustique banane » n’est pas une espèce officielle. Le terme désigne, au gré des rumeurs, des moustiques transportés dans les cargaisons de fruits (dont les bananes) ou une confusion avec des espèces urbaines réelles comme le moustique tigre (Aedes albopictus).
En bref
- À Marseille, la nuisance estivale est surtout liée au moustique tigre (Aedes albopictus), implanté en milieu urbain et périurbain.
- Le « moustique banane » est un sobriquet médiatique, pas une espèce. Un insecte “arrivé avec des fruits” ne veut pas dire implantation durable.
- Le climat méditerranéen et les petits contenants d’eau (balcons, jardins, chantiers) entretiennent la pression locale.
- Réflexes utiles : zéro eau stagnante, répulsif homologué, moustiquaires et signalements en cas de pic.
« On a trouvé un moustique dans les bananes, attention Marseille ! » Ce type de message refait surface chaque été. Entre le Grand Port Maritime, les marchés et la circulation de marchandises, l’inquiétude est compréhensible. Démêlons l’info utile : ce qui relève de la rumeur, ce qui est probable, et ce qui permet vraiment de réduire les piqûres dans les quartiers marseillais.
C’est quoi le « moustique banane » ?
Un terme populaire non scientifique. Il est employé lorsque :
- un insecte est retrouvé dans un régime de bananes ou un colis de fruits tropicaux ;
- on confond un Aedes (tigre / aegypti) avec un “moustique exotique” sans connaître son nom ;
- des posts viraux évoquent un moustique “venu par bateau/avion”.
Pour la prévention, ce qui compte est l’espèce réelle, sa capacité à se reproduire localement et le type de gîtes larvaires qu’elle exploite.
Est-il vraiment à Marseille ?
Ce qui est avéré et pertinent pour la vie quotidienne à Marseille, c’est la présence du moustique tigre (Aedes albopictus). Il aime les micro-volumes d’eau près des habitations (soucoupes, seaux, gouttières, récupérateurs non couverts) et pique surtout en journée (matin/fin d’après-midi).
Des individus “voyageurs” peuvent ponctuellement être transportés via des marchandises ou des véhicules. Mais pour s’implanter, il faut des gîtes disponibles et des pontes répétées. Sans cela, l’épisode reste isolé.
Clé locale : les épisodes de nuisance augmentent après des orages suivis de chaleur. La fenêtre critique pour vider les contenants est la semaine qui suit la pluie.
Reconnaître : tigre, aegypti… on confond quoi ?
| Espèce | Signes visuels | Horaires | Habitat larvaire typique |
|---|---|---|---|
| Moustique tigre Aedes albopictus |
Petit, rayures noires/blanches, ligne blanche dorsale | Jour (matin/fin d’après-midi) | Petits contenants d’eau (soucoupes, seaux, gouttières, bâches) |
| Moustique “jaune” Aedes aegypti |
Anneaux blancs aux pattes, motif en lyre sur le thorax | Jour | Contenants domestiques surtout zones tropicales/subtropicales |
| Moustique commun Culex spp. |
Brun uniforme | Nuit | Plans d’eau plus vastes (mares, bassins peu entretenus) |
En ville, le surnom « moustique banane » renvoie le plus souvent à albopictus (tigre) ou à un insecte exotique ponctuel. Pour confirmer, compare avec notre fiche moustique tigre.
Port & importations de bananes : que faire si j’en trouve ?
Marseille est un hub maritime majeur ; il n’est pas impossible qu’un insecte tropical “voyage” dans des marchandises. La plupart du temps, c’est sans suite. Les bons réflexes :
- Isoler le sac/carton (au frais si possible pour calmer l’insecte).
- Photographier l’individu (dessus + profil) pour l’identifier.
- Prévenir le magasin / le service client (traçabilité du lot).
- Éliminer toute eau présente, fermer le sac poubelle correctement.
- Si une nuisance persiste autour de chez toi, fais un signalement et applique les mesures de prévention ci-dessous.
Prévention & protection (quartiers marseillais)
Autour de l’habitation
- Vider/retourner soucoupes, seaux, arrosoirs, jouets extérieurs chaque semaine.
- Couvrir récupérateurs d’eau (moustiquaire fine/couvercle), retendre les bâches.
- Nettoyer gouttières, regards, siphons. Percer un trou d’évacuation dans les bacs qui retiennent l’eau.
Protection personnelle
- Vêtements clairs et couvrants en période de pic ; ventilateur en terrasse.
- Utiliser un répulsif homologué (DEET, icaridine, IR3535, PMD) selon la notice.
- Moustiquaires de fenêtre/lit pour les nourrissons et pièces ventilées.
Dans les copropriétés, coordonner l’action : locaux poubelles, cours, jardinières communes, chantiers. La baisse est nette lorsque tous les occupants appliquent la règle du 0 eau stagnante.
FAQ
Le « moustique banane » est-il une espèce ?
Non. C’est un sobriquet populaire. Les espèces urbaines d’intérêt sont surtout le moustique tigre (Aedes albopictus) et, ailleurs, Aedes aegypti.
Est-il installé à Marseille ?
La nuisance marseillaise est majoritairement due à albopictus. Un insecte importé via des fruits ne signifie pas implantation durable.
Que faire si j’en trouve dans des bananes ?
Isoler, photographier, prévenir le magasin, éliminer l’eau résiduelle et fermer correctement les déchets. S’il y a nuisance locale, ajoute un signalement.
Quels quartiers sont les plus touchés ?
La variabilité est micro-locale : balcons/jardins, chantiers, récupérateurs non couverts. Après orages d’été, surveille ta rue la semaine suivante.