En bref
- Un moustique ne « déteste » pas une odeur au sens humain : il est attiré ou repoussé par des molécules volatiles détectées par ses antennes.
- Les répulsifs cutanés vraiment efficaces reposent sur 4 familles : DEET, icaridine/picaridine, IR3535 et PMD (citriodiol d’Eucalyptus citriodora).
- Citronnelle, lavande, géranium, menthe : odeurs agréables mais effet limité et bref en usage ambiant. Utile à courte distance, pas un “bouclier” durable.
- Les moustiques sont surtout attirés par le CO₂, la chaleur et des composés de la peau (ex. acide lactique). D’où l’intérêt du ventilateur et des moustiquaires.
Parler d’« odeurs que le moustique déteste » est une simplification. En réalité, l’insecte navigue dans un nuage d’indices chimiques : certains l’attirent (CO₂, odeurs de peau), d’autres perturbent son guidage (répulsifs). Voici ce qui fonctionne vraiment, ce qui aide un peu, et ce qui relève surtout du folklore.
Comment les odeurs agissent sur les moustiques
Leur GPS chimique
- CO₂ expiré → repère à distance (on respire = on signale “présent”).
- Molécules de peau (acide lactique, ammoniac, corps gras, odeurs bactériennes) → affinement du cap.
- Chaleur + vapeur d’eau → confirmation finale pour piquer.
Deux façons de “détester”
- Masquer/désorienter (les récepteurs olfactifs saturent, l’insecte ne retrouve pas la peau).
- Rendre la peau inintéressante (molécules répulsives cutanées : DEET, icaridine, IR3535, PMD).
Conclusion pratique : on gagne surtout en combinant moustiquaire + flux d’air + répulsif homologué sur peau exposée.
Les vraies odeurs que les moustiques « détestent »
Sur peau, quatre familles ont fait leurs preuves (selon formulation, âge et durée indiquée sur la notice) :
- DEET : référence historique. Longue durée selon % et température. À doser selon l’âge/situation.
- Icaridine/Picaridine : très bon compromis efficacité/confort (odeur plus douce).
- IR3535 : utile en zones tempérées, souvent mieux toléré par peaux sensibles.
- PMD (citriodiol) issu d’Eucalyptus citriodora : “odeur eucalyptus citronné”, efficacité conditionnée par la concentration.
Ces molécules ne “tuent” pas les moustiques : elles modifient l’odeur de la peau pour la rendre plus difficile à repérer. Respecte toujours l’âge minimal, les zones d’application (jamais les mains d’un enfant ni près des yeux), et la durée de protection indiquée.
Plantes & huiles essentielles : que valent-elles vraiment ?
Beaucoup d’odeurs végétales sont perçues comme “anti-moustiques” : citronnelle, géranium rosat, lavande, menthe, basilic, eucalyptus, clou de girofle… Leur pouvoir réside dans quelques molécules volatiles (citronellal/citronellol, linalol, eugénol, menthol…). En pratique :
- En pot/au jardin : effet très local et très court, souvent perceptible seulement en froissant les feuilles.
- Diffusion/lampe : agréable mais ne bloque pas l’attraction au CO₂ et à la chaleur. Peut aider en complément, fenêtre fermée.
- Sur la peau : les huiles essentielles pures sont à éviter (irritations, photosensibilisation). Préférer des produits formulés et validés (PMD).
Quelles odeurs attirent les moustiques ?
- CO₂ et haleine (respiration, effort, boissons gazeuses).
- Transpiration fraîche → acide lactique + micro-flore cutanée = menu très attractif.
- Parfums sucrés/fleuris (certaines notes peuvent augmenter l’approche, surtout en soirée calme).
- Bière & alcool (~vasodilatation + odeurs : effet observé chez certains profils).
- Vêtements sombres → pas une odeur, mais un signal visuel/thermique qui s’ajoute.
Astuce pratique : douche tiède + vêtement clair respirant + ventilateur = beaucoup moins d’indices pour eux.
Odeurs dans la maison : 6 gestes qui marchent
Barrières & confort
- Moustiquaires aux fenêtres / lit (maille ≤ 1 mm).
- Ventilateur dirigé vers les jambes : disperse CO₂ et odeurs de peau.
- Lessive neutre ou peu parfumée pour le pyjama/linge de lit.
Odeurs & routines
- Douche rapide avant le coucher par météo chaude (retire acide lactique superficiel).
- Éviter de pulvériser parfums sucrés/fleuris sur les zones exposées le soir.
- Éliminer l’eau stagnante chaque semaine : sans larves, moins d’adultes.
Check-list « odeurs & confort »
Identifier des larves (méthode du gobelet) Piqûre : que faire tout de suite
FAQ
Quelle odeur les moustiques détestent-ils vraiment ?
Sur peau, les molécules DEET, icaridine, IR3535 et PMD sont les plus efficaces. Les plantes parfumées seules ont un effet limité dans l’espace.
La citronnelle suffit-elle sur la terrasse ?
Elle peut gêner à très courte distance et par temps calme. Pour une soirée confortable : moustiquaires + flux d’air, et répulsif si exposition.
Quels parfums attirent davantage les moustiques ?
Selon le contexte : notes sucrées/fleuries, odeurs de transpiration fraîche, haleine chargée en CO₂, et chaleur de la peau.
Les sprays “désodorisants” d’intérieur sont-ils utiles ?
Peu. Priorité aux barrières physiques et au ventilateur. Les désodorisants ne bloquent pas l’attraction au CO₂/chaleur.