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Comprendre

Pourquoi les moustiques piquent certaines personnes plus que d’autres ?

En bref

  • Les moustiques localisent leurs hôtes au CO₂, à la chaleur et aux odeurs de peau (microbiote).
  • On n’a pas tous les mêmes effluves : génétique, transpiration, alimentation et microbiote cutané varient beaucoup.
  • Des facteurs augmentent l’attrait : alcool, effort physique, vêtements sombres, grossesse, soirée sans vent.
  • On peut réduire le risque avec des barrières (moustiquaires, ventilateur), des répulsifs homologués et quelques routines simples.

Tu as l’impression d’être un aimant à moustiques alors que ton ami·e à côté ne se fait presque jamais piquer ? Ce n’est pas qu’une impression. Les moustiques sont guidés par un cocktail de signaux chimiques et physiques émis par notre corps. Bonne nouvelle : une partie se maîtrise.

Pourquoi certains sont plus piqués

Les moustiques repèrent d’abord le CO₂ que nous expirons, parfois à plusieurs dizaines de mètres. Une fois à proximité, ils affinent grâce à la chaleur corporelle et aux composés volatils de la peau (acides lactiques, ammoniac, aldéhydes…), eux-mêmes produits par notre microbiote cutané et nos glandes sudoripares. Comme ces marqueurs varient fortement d’un individu à l’autre, l’attrait pour un moustique est très inégal.

À cela s’ajoutent des éléments contextuels (couleurs des vêtements, vent, heure, espèces de moustiques) qui modulent le risque au quotidien.

Les facteurs majeurs (détaillés)

1) CO₂ & respiration

  • Plus on exhale (effort, montée d’escalier, chant, rire), plus on devient repérable.
  • Les rassemblements (terrasse, barbecue) créent un nuage de CO₂ attractif.

2) Chaleur & hygrométrie

  • Les moustiques détectent les gradients thermiques et l’humidité (peau tiède et moite).
  • La météo (soirées chaudes, sans vent) amplifie le phénomène.

3) Odeurs de peau & microbiote

  • Notre microbiote cutané transforme la sueur en composés volatils qui peuvent attirer.
  • L’odeur varie selon la génétique, l’hygiène, l’alimentation, les cosmétiques, le stress.

4) Groupe sanguin

  • Des études suggèrent une préférence pour O chez certaines espèces, mais l’effet est modeste vs CO₂/odeurs.
  • À ne pas surévaluer : on ne choisit pas son groupe, et d’autres facteurs priment.

5) Sexe, âge & grossesse

  • Les femmes enceintes émettent davantage de CO₂ et de chaleur → plus piquées.
  • Les enfants ont une peau plus chaude et sucrée, parfois très attractive.

6) Alcool & alimentation

  • Un verre d’alcool (ex. bière) augmente transitoirement la vasodilatation et certains marqueurs odorants.
  • L’effet des aliments (ail, banane…) est faible vs les vrais leviers (barrières/répulsifs).

7) Vêtements & couleurs

  • Le sombre (noir, marine) capte la chaleur et contraste visuellement → plus attractif.
  • Privilégier couleurs claires et tissus serrés, surtout le soir.

8) Gènes & terrain

  • Des différences génétiques expliquent une partie de la variabilité des odeurs de peau.
  • L’inflammation cutanée et la transpiration émotionnelle modifient aussi notre « plume chimique ».

Mythes vs faits

  • “Je ne suis pas piqué, donc ils ne viennent pas sur moi.” Faux : tu peux être piqué mais peu réagir (moins de boutons).
  • “Les huiles essentielles suffisent.” Non : elles ne remplacent pas des répulsifs homologués (DEET, icaridine, IR3535, PMD).
  • “Les lampes UV règlent tout.” Les moustiques ciblent surtout CO₂ + odeurs ; ces lampes tuent majoritairement d’autres insectes.

Comment devenir moins “attractif”

Priorité aux gestes qui cassent les signaux clés (CO₂/odeurs) et aux barrières éprouvées.

Barrières & confort

  • Moustiquaires (fenêtres, lits) ; vérifier les trous.
  • Ventilateur : disperse le CO₂ et gêne le vol (dirigé vers les jambes).
  • Vêtements clairs, amples, tissu serré (lin/coton), manches/pantalon le soir.

Répulsifs & routines

  • Utiliser un répulsif homologué selon l’âge (DEET, icaridine/picaridine, IR3535, PMD).
  • Douche rapide après sport ; éviter alcool fort juste avant une soirée dehors.
  • Nettoyer la cour : zéro eau stagnante.

Choisir un répulsif Quelles odeurs ils détestent Piqûre : que faire

Cas pratiques

Sport & jardinage

  • Évite l’effort intense au crépuscule ; douche + tenue claire ensuite.
  • Ventilateur en terrasse ; répulsif si exposition.

Soirée extérieure

  • Place-toi sous le flux d’air (ventilo) ; éloigne les végétaux denses.
  • Évite les parfums sucrés ; privilégie des tissus couvrants.

Piqûre : que faire ?

  • Laver à l’eau + savon, sécher.
  • Froid local 5–10 min (glaçon dans un linge).
  • Gel apaisant selon l’âge/notice ; éviter de gratter.
  • Consulter si fièvre, rougeur qui s’étend, terrain fragile (grossesse, nourrisson, personne âgée).

FAQ

Le groupe sanguin change-t-il vraiment quelque chose ?

Effet probable mais secondaire : CO₂, chaleur et odeurs de peau pèsent plus lourd dans l’attraction.

Pourquoi je n’ai pas de boutons alors que d’autres en ont beaucoup ?

La réaction cutanée est variable (immunité, exposition). Tu peux être piqué mais moins réagir.

Les bracelets anti-moustiques sont-ils efficaces ?

Peu convaincants. Préfère répulsifs homologués, moustiquaires et ventilateur.

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